Partition

C’est Lindor, c’est Tircis et c’est tous nos vainqueurs !
C’est Myrtille, c’est Lydé ! Les reines de nos cœurs !
Comme ils sont provocants ! Comme ils sont fiers toujours !
Comme on ose régner sur nos sorts et nos jours !

Faites attention !
Observez la mesure !
Ô la mortelle injure !
La cadence est moins lente !
Et la chute plus sûre !

Nous rabattrons bien leurs caquets !
Nous serons bientôt leurs laquais !
Qu’ils sont laids ! Chers minois !
Qu’ils sont fols ! Airs coquets !

Et c’est toujours de même, et c’est ainsi toujours !
On s’adore ! On se hait ! On maudit ses amours !
Adieu Myrtille, Eglé, Chloé, démons moqueurs !
Adieu donc et bons jours aux tyrans de nos cœurs !

Poème de Robert de Montesquiou-Fezensac (1855-1921)

Cette œuvre fut à l’origine composé pour un petit orchestre, sans chœur. Dédicacée à la comtesse Elisabeth Greffuhle, le compositeur ajouta, à la demande de cette dernière, un chœur sur un texte de Robert de Montesquiou-Fezensac, cousin de celle-ci.

L’œuvre est crée en 1888 et a joui depuis d’un succès ininterrompu. Fauré la réutilisera en 1918 dans la musique de scène de Masques et Bergamasques op. 112.