La version originale du poème comporte six strophes, mais elles ne sont généralement pas toutes chantées.

Partition

1. Come again,
sweet love doth now invite.
Thy graces that refrain,
to do me due delight.
To see, to hear, to touch, to kiss, to die,
with thee again in sweetest sympathy.

2. Come again,
that I may cease to mourn.
Through thy unkind disdain,
for now left and forlorn.
I sit, I sigh, I weep, I faint, I die,
in deadly pain and endless misery.

3. All the day,
the sun that lends me shine,
By frowns do cause me pine,
and feeds me with delay.
Her smiles, my springs, that makes, my joys, to grow,
her frowns the winters of my woe.

4. All the night,
my sleeps are full of dreams,
My eyes are full of streams,
my heart takes no delight.
To see, the fruits, and joys, that some, do find,
and mark the storms are me assigned.

5. Out alas,
my faith is ever true.
Yet will she never rue,
nor yield me any grace.
Her eyes, of fire, her heart, of flint, is made,
whom tears nor truth may once invade.

6. Gentle love,
draw forth thy wounding dart.
Thou canst not pierce her heart,
for I that to approve.
By sighs, and tears, more hot, than are, thy shafts,
did tempt while she for triumph laughs.

1 .Reviens
L’amour exquis invite
Les faveurs que tu me refuses
À satisfaire le plaisir qui m’est dû
À te contempler, t e toucher, t’embrasser, et mourir
Avec toi dans la plus douce des harmonies.

2. Reviens
Que je puisse cesser de porter le deuil
Par ton cruel dédain
Car à présent abandonné et malheureux
Je reste assis à soupirer, à pleurer, je défaille et je meurs
Dans de terribles souffrances et dans une détresse infinie.

3. Le jour,
Le soleil qui me prête sa lumière
Lorsqu’il s’assombrit me fait languir
Et ne me nourrit que d’espérance
Ses sourires sont les sources qui abreuvent mes joies
Ses soucis les hivers de mon chagrin.

4. Toute la nuit,
Mon sommeil est peuplé de rêves
Mes yeux sont baignés par le flot de mes larmes
Mon cœur ne se réjouit plus
De contempler es fruits et les plaisirs dont certains se délectent
Et porte les stigmates des tempêtes qui l’agitent

5. Hélas
Ma foi est inébranlable
Et pourtant, elle ne se repentira jamais
Ni ne me cédera aucune de ses faveurs
Ses yeux sont de feu, son cœur de pierre
Et ni les larmes, ni la vérité ne sauraient l’atteindre

6. Délicieux amour
Décoche ta flèche qui meurtrit
Tu ne pourras percer son cœur
Car je puis te le prouver
Par des soupirs et des larmes plus chaudes que tes dards
J’ai essayé, mais elle a ri de son triomphe.