Nous avions chanté jusqu’à présent ce canon dans une version du texte non authentique de Fritz Jöde, publiée en 1925 et destinée aux jeunes chanteurs. (Sib Majeur)

  • Heil dem Tag, dem die Nacht erlag,
  • der lichte Sonnenschein erwecket Flur und Hain.

 

  • Gloire au jour qui a chassé la nuit,
  • la lumineuse clarté du soleil a réveillé les champs et les bosquets.

Mais c’est en consultant la première édition de ce canon que j’ai compris la raison de cette traduction. En effet il était impossible de faire chanter à des enfants le texte original qui est en fait une joyeuse chanson à boire…

  • Wo der perlende Wein im Glase blinkt,
  • da lasst uns weilen.

 

  • C’est là où le vin pétillant scintille dans le verre,
  • qu’il nous faut rester.

Cependant, il est à noter que Mozart a écrit ce canon en Ré majeur pour 2 voix de soprano et 4 voix de ténor sans aucun texte.

Le texte de la première édition, parue un an après la mort de Mozart, en 1792, a été écrit par l’éditeur Breitkopf.

Il existe également un troisième texte pour ce canon (!!!) écrit par Ludwig Ritter von Köchel, auteur du célèbre catalogue des œuvres de Mozart : “Laßt uns ziehn, wo die volle Beere schwillt”

Vous pourrez écouter ce canon dans l’Intégrale Mozart (Vol. 8 CD1 plage 37 ). Les interprètes y ont retenu la version du texte “Heil dem Tag”.