Une école de musique & de chant

Auteur/autrice : Eolides Page 5 of 8

Cererols – Regina Coeli

Regina coeli est un double choeur du compositeur catalan espagnol Joan Cererols. A part un séjour à Madrid pour achever ses études musicales, il passe toute sa vie au monastère de Montserrat. Il y composera un grand nombre d’oeuvres vocales religieuses.

Regina coeli, lætare, alleluia :
Quia quem meruisti portare, alleluia.
Resurrexit sicut dixit, alleluia.
Ora pro nobis Deum, alleluia.
Reine du ciel, réjouis-toi, alléluia :
Car Celui que tu as mérité de porter dans ton sein, alléluia
Est ressuscité comme Il l’a dit, alléluia.
Prie pour nous, Dieu, alléluia.

Alphabet

Cette oeuvre a été publiée par Lischke à Berlin sous le titre « L’alphabet de Mozart, plaisanterie musicale » pour 3 voix d’enfants et arrangé par C.F. Par. Le 6ème catalogue Koechel (K6) indique que ce choeur n’a probablement rien à voir avec Mozart mais lui donne quand même le numéro Anh C 30.02 …

Le texte de cet alphabet ne contient pas de W, conformément à l’alphabet latin…

Gounod – Tota pulchra es

Ce motet pour chœur et orgue date de 1868 et fut d’abord composé pour deux voix avant d’être arrangé pour chœur à quatre voix. L’expression du texte a inspiré à Gounod une page d’une grâce mozartienne.

Partition

Tota pulchra es
amica mea et soror mea
Tota pulchra es
et macula non est in te.
Sicut lilium inter spinas
Ita dilecta mea inter filias
Tu es toute belle,
Mon amie et ma sœur
Tu es toute belle,
Et la faute originelle n’est point en toi
Comme un lis au milieu des épines,
Telle est mon amour parmi les jeunes filles.

Intrada

Une intrada (de l’italien « entrée ») est un morceau introductif ayant généralement un caractère solennel.

Ce chœur à trois voix est la transcription d’une musique probablement écrite pour cuivres au 17ème siècle (2 trompettes et 1 trombone par exemple). Le chœur ne chante pas de paroles, mais des onomatopées sur cette musique très vive.

Partition

Cerisier rose et pommier blanc

Nous interprétons cette chanson dans un arrangement pour chœur mixte à quatre voix de Christian Gouinguené.

Quand nous jouions à la marelle
Cerisier rose et pommier blanc
J’ai cru mourir d’amour pour elle
En l’embrassant.

Avec ses airs de demoiselle
Cerisier rose et pommier blanc
Elle avait attiré vers elle
Mon cœur d’enfant.

La branche d’un cerisier
De son jardin caressait
La branche d’un pommier
Qui dans le mien fleurissait.

De voir leurs fleurs enlacées
Comme un bosquet de printemps
Nous vint amours la pensée
D’en faire autant.

Et c’est ainsi qu’aux fleurs nouvelles
Cerisier rose et pommier blanc
On fait un soir la courte échelle
A nos quinze ans.

Non, non, ne dites pas qu’à son âge
Vous n’étiez pas si volage,
Non, non, quand deux lèvres vous attirent
J’en sais peu qui peuvent dire non.

Mais un beau jour les demoiselles,
Frimousse rose et voile blanc
Se font conduire à la chapelle
Par leur galant.

Ah ! quel bonheur pour chacun
Le cerisier tout fleuri
Et le pommier n’en font qu’un
Nous sommes femme et mari.

De voir les fruits de l’été
Naître des fleurs du printemps
L’amour nous a chuchoté
D’en faire autant.

Si cette histoire est éternelle

Pour en savoir le dénouement
Apprenez-en la ritournelle
Tout simplement.

Et dans trois ans trois bébés roses
Faisant la ronde gentiment
Vous chanteront cerisier rose
Et pommier blanc

Berlioz – La mort d’Ophélie

Dès son arrivée à Paris, Hector Berlioz fut profondément bouleversé par le théâtre de Shakespeare. Redécouverte par les Romantiques (Victor Hugo, Théophile Gautier, Eugène Delacroix parmi d’autres) l’œuvre de Shakespeare devint une source importante d’inspiration pour ce mouvement artistique.

Berlioz assista, en 1829, à des représentations d’Hamlet et de Roméo et Juliette au théâtre de l’Odéon à Paris. Il en fut marqué à vie, tomba follement amoureux de l’actrice anglaise Harriet Smithson, qui interprétait alors les rôles d’Ophélie et de Juliette et finit par l’épouser. Cette passion lui inspira sa célèbre Symphonie fantastique ! Berlioz composera par la suite une Symphonie sur Roméo et Juliette, et Tristia, un triptyque inspiré de Hamlet.

La mort d’Ophélie est la 2ème partie de Tristia. Elle fut d’abord une mélodie pour soprano et piano, puis fut orchestrée pour choeur de femmes et orchestre symphonique en 1848.

Le texte versifié est d’Ernest Legouvé et il est tiré de la fin de l’acte IV de Hamlet, lorsque la reine apprend à Laërte ce qu’il est arrivé à sa sœur, Ophélie.

Partition

Auprès d’un torrent Ophélie
Cueillait, tout en suivant le bord,
Dans sa douce et tendre folie,
Des pervenches, des boutons d’or,
Des iris aux couleurs d’opale,
Et de ces fleurs d’un rose pâle
Qu’on appelle des doigts de mort.

Ah !

Puis, élevant sur ses mains blanches
Les riants trésors du matin,
Elle les suspendait aux branches,
Aux branches d’un saule voisin.
Mais trop faible le rameau plie,
Se brise, et la pauvre Ophélie
Tombe, sa guirlande à la main.

Quelques instants sa robe enflée
La tint encore sur le courant
Et, comme une voile gonflée,
Elle flottait toujours chantant,
Chantant quelque vieille ballade,
Chantant ainsi qu’une naïade
Née au milieu de ce torrent.

Mais cette étrange mélodie
Passa, rapide comme un son.
Par les flots la robe alourdie
Bientôt dans l’abîme profond
Entraîna la pauvre insensée,
Laissant à peine commencée
Sa mélodieuse chanson.

Ah !

Fauré – Ave Maria

Ce motet pour chœur d’hommes à trois voix et orgue a été crée le 20 août 1871 par le chœur de l’école Niedermeyer, à l’hospice du Mont-Saint-Bernard (Cours-sous-Lausanne, en Suisse). Cette circonstance explique la mention en tête de la partition : « Hommage au Grand Saint-Bernard ». Elle n’a été retrouvée que récemment dans les archives du musicien et n’a été publiée qu’en 1957.

Ave Maria, gratia plena,
Dominus tecum ;
Benedicta tu in mulieribus,
Et benedictus fructus ventris tui, Jesus.
Sancta Maria, Mater Dei,
Ora pro nobis peccatoribus,
Nunc et in hora mortis nostrae.
Amen.
Je vous salue, Marie pleine de grâces ;
Le Seigneur est avec vous.
Vous êtes bénie entre toutes les femmes
Et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni.
Sainte Marie, Mère de Dieu,
Priez pour nous pauvres pécheurs,
Maintenant et à l’heure de notre mort.
Amen.

Le texte de cette prière est extrait de l’évangile selon Saint Luc (L’annonciation) et d’une invocation à Marie qui fut ajoutée en 421.

Farmer – Fair Phyllis

C’est ce madrigal qui est de nos jours son œuvre la plus célèbre. Le poème raconte une charmante pastorale et le compositeur illustre de nombreux éléments du poème (anonyme) par des effets musicaux : la solitude de Phyllis, au premier vers, est figurée les sopranos seules ; le troupeau des moutons par toutes les voix chantant ensemble et la recherche d’Amyntas par un triple canon entre les trois voix supérieures… Tout ceci contribue à donner à ce madrigal une fraîcheur et une légèreté irrésistible. Il est à remarquer qu’à l’époque, ces madrigaux étaient chantés uniquement par des voix d’hommes.

Partition

Fair Phyllis I saw sitting all alone
Feeding her flock near to the mountainside.
The shepherds knew not whither she was gone,
But after her lover Amyntas hied.

Up and down he wandered whilst she was missing ;
When he found her, O then they fell a kissing.

Je vis la belle Phyllis assise toute seule
En train de nourrir son troupeau près du versant de la
montagne.
Les bergers ne savaient pas où est-ce qu’elle était allé,
Mais son amant Amyntas parti à sa recherche.

Il erra partout tandis qu’elle était absente ;
Quand il la trouva, Ô alors, il s’embrassèrent.

Bruckner – Locus Iste

Ce court motet a été écrit en 1869 pour la consécration de la Chapelle votive de la cathédrale de Linz, en Autriche.

Partition

Locus iste a Deo factus est,
inaestimabile sacramentum ;
irreprehensibilis est.
Ce lieu a été créé par Dieu
Un mystère inestimable
Au delà de tout reproche

Victoria – O vos omnes

O vos Omnes est un motet issu de l’œuvre immense et somptueuse de Victoria. Il a consacré sa vie à la composition de musique vocale religieuse (20 messes, 44 motets et des offices).

Partition

O vos omnes
qui transitis per viam,
attendite, et videte,
si est dolor similis
sicut dolor meus.Attendite, universi populi,
et videte dolorem meum,
si est dolor similis
sicut dolor meus
O vous tous
qui passez,
Regardez, et voyez,
S’il est douleur pareil
à la douleur de mon coeur.Regardez, peuples de toutes nations,
Et voyez ma douleur,
S’il est douleur pareil
à la douleur de mon coeur.

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