Une école de musique & de chant

Catégorie : Œuvres Page 5 of 6

Fauré – Ave Maria

Ce motet pour chœur d’hommes à trois voix et orgue a été crée le 20 août 1871 par le chœur de l’école Niedermeyer, à l’hospice du Mont-Saint-Bernard (Cours-sous-Lausanne, en Suisse). Cette circonstance explique la mention en tête de la partition : “Hommage au Grand Saint-Bernard”. Elle n’a été retrouvée que récemment dans les archives du musicien et n’a été publiée qu’en 1957.

Ave Maria, gratia plena,
Dominus tecum ;
Benedicta tu in mulieribus,
Et benedictus fructus ventris tui, Jesus.
Sancta Maria, Mater Dei,
Ora pro nobis peccatoribus,
Nunc et in hora mortis nostrae.
Amen.
Je vous salue, Marie pleine de grâces ;
Le Seigneur est avec vous.
Vous êtes bénie entre toutes les femmes
Et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni.
Sainte Marie, Mère de Dieu,
Priez pour nous pauvres pécheurs,
Maintenant et à l’heure de notre mort.
Amen.

Le texte de cette prière est extrait de l’évangile selon Saint Luc (L’annonciation) et d’une invocation à Marie qui fut ajoutée en 421.

Farmer – Fair Phyllis

C’est ce madrigal qui est de nos jours son œuvre la plus célèbre. Le poème raconte une charmante pastorale et le compositeur illustre de nombreux éléments du poème (anonyme) par des effets musicaux : la solitude de Phyllis, au premier vers, est figurée les sopranos seules ; le troupeau des moutons par toutes les voix chantant ensemble et la recherche d’Amyntas par un triple canon entre les trois voix supérieures… Tout ceci contribue à donner à ce madrigal une fraîcheur et une légèreté irrésistible. Il est à remarquer qu’à l’époque, ces madrigaux étaient chantés uniquement par des voix d’hommes.

Partition

Fair Phyllis I saw sitting all alone
Feeding her flock near to the mountainside.
The shepherds knew not whither she was gone,
But after her lover Amyntas hied.

Up and down he wandered whilst she was missing ;
When he found her, O then they fell a kissing.

Je vis la belle Phyllis assise toute seule
En train de nourrir son troupeau près du versant de la
montagne.
Les bergers ne savaient pas où est-ce qu’elle était allé,
Mais son amant Amyntas parti à sa recherche.

Il erra partout tandis qu’elle était absente ;
Quand il la trouva, Ô alors, il s’embrassèrent.

Bruckner – Locus Iste

Ce court motet a été écrit en 1869 pour la consécration de la Chapelle votive de la cathédrale de Linz, en Autriche.

Partition

Locus iste a Deo factus est,
inaestimabile sacramentum ;
irreprehensibilis est.
Ce lieu a été créé par Dieu
Un mystère inestimable
Au delà de tout reproche

Victoria – O vos omnes

O vos Omnes est un motet issu de l’œuvre immense et somptueuse de Victoria. Il a consacré sa vie à la composition de musique vocale religieuse (20 messes, 44 motets et des offices).

Partition

O vos omnes
qui transitis per viam,
attendite, et videte,
si est dolor similis
sicut dolor meus.Attendite, universi populi,
et videte dolorem meum,
si est dolor similis
sicut dolor meus
O vous tous
qui passez,
Regardez, et voyez,
S’il est douleur pareil
à la douleur de mon coeur.Regardez, peuples de toutes nations,
Et voyez ma douleur,
S’il est douleur pareil
à la douleur de mon coeur.

Charles Trenet – La Mer

Nous interprétons cette célèbre chanson de Charles Trenet dans un arrangement pour chœur mixte à quatre voix de Christian Gouinguené.

Partition

La mer
Qu’on voit danser le long des golfes clairs
A des reflets d’argent
La mer
Des reflets changeants
Sous la pluie

La mer
Au ciel d’été confond
Ses blancs moutons
Avec les anges si purs
La mer
Bergère d’azur
Infinie

Voyez
Près des étangs
Ces grands roseaux mouillés
Voyez
Ces oiseaux blancs
Et ces maisons rouillées

La mer
Les a bercés
Le long des golfes clairs
Et d’une chanson d’amour
La mer
A bercé mon cœur pour la vie

Saint-Saëns – Ave Maria

Partition

Ce motet pour chœur et orgue appartient aux dernières œuvres de la vie de Saint-Saëns (Op.147). Il est écrit dans un style très épuré ou l’orgue accompagne très discrètement le chœur qui reste toujours au premier plan. Le compositeur a choisi d’éviter tout dramatisme superflu et a conservé dans cette prière l’expression de son caractère doux et mystérieux.

Ave Maria, gratia plena,
Dominus tecum ;
Benedicta tu in mulieribus,
Et benedictus fructus ventris tui, Jesus.
Sancta Maria, Mater Dei,
Ora pro nobis peccatoribus,
Nunc et in hora mortis nostrae.
Amen.
Je vous salue, Marie pleine de grâces ;
Le Seigneur est avec vous.
Vous êtes bénie entre toutes les femmes
Et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni.
Sainte Marie, Mère de Dieu,
Priez pour nous pauvres pécheurs,
Maintenant et à l’heure de notre mort.
Amen.

Le texte de cette prière est extrait de l’évangile selon Saint Luc (L’annonciation) et d’une invocation à Marie qui fut ajoutée en 421.

Con qué la lavaré

Partition

Con qué la lavaré est un chœur anonyme qui a été découvert au sein d’un livre intitulé Cancionero del Duque de Calabria ou Cancionero de Venecia. Publié à Venise en 1556, il s’agit d’une collection de 70 oeuvres incluant essentiellement des villancicos espagnols de la Renaissance (écrits pour 2, 3, 4 ou 5 voix) dont la plupart sont anonymes. Dans la mesure où l’unique exemplaire de cette édition fut retrouvé en 1907 à la bibliothèque de l’université d’Uppsala, il porte désormais le nom de Cancionero de Uppsala.

¿.Con qué la lavaré ? assez mélancolique, est la pièce n°29 du livre et son texte anonyme est écrit en castillan. Le style musical de cette composition polyphonique à 4 voix illustre parfaitement la tradition polyphonique espagnole. Toutes les ressources du contrepoint sont utilisées dans le plus pur style de la tradition polyphonique de la Renaissance.

¿Con qué la lavaré,
la flor de la mi cara ?
¿Con qué la lavaré,
que vivo mal penada ?Lavanse las casadas
con agua de limones.

Lavome yo cuitada
con penas y dolores.
¿Con qué la lavaré,
que vivo mal penada ?

De quoi la laverai-je
La fleur de mon visage ?
De quoi la laverai-je ?
Moi qui vis mal peignée.Les mariées se lavent
De l’eau de citronnier ;

Et moi, abandonnée,
De peines et de douleurs.
De quoi la laverai-je ?
Moi qui vis mal peignée.

Fauré – Pavane Op.50

Partition

C’est Lindor, c’est Tircis et c’est tous nos vainqueurs !
C’est Myrtille, c’est Lydé ! Les reines de nos cœurs !
Comme ils sont provocants ! Comme ils sont fiers toujours !
Comme on ose régner sur nos sorts et nos jours !

Faites attention !
Observez la mesure !
Ô la mortelle injure !
La cadence est moins lente !
Et la chute plus sûre !

Nous rabattrons bien leurs caquets !
Nous serons bientôt leurs laquais !
Qu’ils sont laids ! Chers minois !
Qu’ils sont fols ! Airs coquets !

Et c’est toujours de même, et c’est ainsi toujours !
On s’adore ! On se hait ! On maudit ses amours !
Adieu Myrtille, Eglé, Chloé, démons moqueurs !
Adieu donc et bons jours aux tyrans de nos cœurs !

Poème de Robert de Montesquiou-Fezensac (1855-1921)

Cette œuvre fut à l’origine composé pour un petit orchestre, sans chœur. Dédicacée à la comtesse Elisabeth Greffuhle, le compositeur ajouta, à la demande de cette dernière, un chœur sur un texte de Robert de Montesquiou-Fezensac, cousin de celle-ci.

L’œuvre est crée en 1888 et a joui depuis d’un succès ininterrompu. Fauré la réutilisera en 1918 dans la musique de scène de Masques et Bergamasques op. 112.

Gounod – Gallia

Gallia est le résultat d’une commande que Charles Gounod composa, en 1871, à l’occasion de l’Exposition universelle de Londres. Gounod en profita pour composer une Lamentation, parce que la situation de Paris ressemblait à celle de l’ancienne Jérusalem détruite par Nabuchodonosor II en 597 Av. J. C.

Le nom “Gallia” s’appliquait, selon les historiens du 19e siècle, à cette antique nation française qui avait toujours été en butte à l’hostilité des Germains et aux menées de la conquête romaine.

Cette œuvre a donné aux premiers auditeurs l’impression ambiguë d’une musique à la fois religieuse et profane car Gounod l’a voulue comme une expression du sentiment national et du sentiment religieux.

Partition

N°1 Introduction et chœur

Quomodo sedet sola civitas ;
Plena populo, facta est quasi vidua.
Domina gentium, princeps provinciarum,
Facta est sub tributo.
Plorans ploravit in nocte,
Et lacrimae ejus in maxilis ejus :
Non est qui consoletur eam
Ex omnibus caris ejus :
Omnes amici ejus spreverunt eam,
Et facti sunt ei inimici.
Elle est à l’écart, la ville qui comptait un peuple nombreux !
Elle se trouve -comme veuve.
Elle qui comptait parmi les nations, princesse parmi les provinces,
Elle est -bonne pour le bagne.
Elle pleure et pleure dans la nuit,
Des larmes sur ses joues ;
Pour elle, pas de consolateur
Parmi tous ses amants.
Tous ses compagnons la trahissent :
Ils deviennent ses ennemis.

N°2 Cantilène

Viae Sion lugent eo
Quod non sint qui veniant ad solemnitatem :
Omnes portae ejus destructae :
Sacerdotes ejus gementes.
Virgines ejus squalidae,
Et ipsa oppressa amaritudine !
Les routes de Sion sont en deuil,
Sans personne au rendez-vous ;
Ses portes sont toutes ruinées,
Ses prêtres gémissent.
Ses jeunes filles sont affligées ;
Et elle-même est submergée par l’amertume !

N°3 Solo et chœur

O vos omnes
Qui transitis per viam,
Attendite et videte
Si est dolor similis
Sicut dolor meus.
Vide, Domine, afflictionem meam,
quoniam erectus est inimicus.
O vous tous
Qui passez par le chemin,
Attendez et voyez
S’il existe une douleur
Semblable à la mienne.

Vois, Seigneur, quelle est mon angoisse,
Car l’ennemi s’est levé.

N°4 Finale

Jerusalem, convertere ad Dominum Deum tuum. Jérusalem, reviens vers le Seigneur, ton Seigneur Dieu !

Berlioz – Le Ballet des ombres

Le Ballet des ombres fait partie des premières compositions publiées d’Hector Berlioz. L’auteur du texte est Albert-Marie Du Boys (1804 – 1889), un ami de Berlioz, qui a fait une traduction en vers d’un poème de Johann Gottfried Herder (1744 – 1803) : “Der Schattentanz“.

L’oeuvre date de 1829 et a reçu le numéro d’Opus 2. Quelques temps plus tard, Berlioz retira cette oeuvre de la publication pour en réutiliser des thèmes dans d’autres de ses compositions…

Ce choeur avec accompagnement de piano est très caractéristique du goût romantique naissant en France (et magnifiquement servi par Berlioz) pour le fantastique, le lugubre et l’étrange…

Le compositeur a inscrit en tête de la partition la citation suivante :
Tis now the very witching time of night, When churchyards yawn, and hell itself breathes out Contagion to this world...” Shakespeare (Hamlet Acte III scène 3)

1. Formez vos rangs, entrez en danse
L’ombre descend, le jour s’enfuit.
Ombres, votre règne commence
Dans la sombre horreur de la nuit.Lorsque le souffle des orages
Agite les vertes forêts,
Il vient aussi dans nos bocages
Faire frémir les noirs cyprès.Formez vos rangs, entrez en danse,
Ombres, prenez-vous par la main,
Troublez cet auguste silence
Qui règne sur le genre humain !

2. Pour les rangs point de jalousie,
Ombres de bergers et de rois !
Oubliez que l’orgueil, l’envie
Vous divisèrent autrefois !

L’un n’éprouva que des traverses ;
Dans le bonheur l’autre vécut.
Tous ont pris des routes diverses
Pour venir tous au même but.

Ombres, oubliez de la terre
Et les plaisirs et les travaux !
Formez une danse légère
Qui courbe à peine les pavots !

3. Formez vos rang, entrez en danse !
Mais la lune se lève et luit.
Gagnons l’Élysée en silence,
Et rendons le calme à la nuit !Mortels, lorsque dans les nuits sombres
Notre voix vous réveillera,
Songez bien qu’à la voix des ombres,
Un jour, la vôtre s’unira !

Pourquoi nous craindre, enfants des hommes ?
Ce que vous êtes nous l’étions,
Et vous serez ce que nous sommes.
Au revoir ! nous nous reverrons !

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