Chœur Eolides

Une école de musique & de chant

Voyage en Pologne – concert avec le chœur Tibi Domine

Le chœur Eolides profitera du week-end de la Pentecôte pour découvrir la capitale polonaise, Varsovie. A cette occasion, nous serons accueillis par l’ensemble vocal polonais Tibi Domine.

Nos deux chœurs se réunirons le 9 juin à 19h30 pour un concert en l’église Kościół Najświętszego Zbawiciela.

Brahms – Drei Gesänge op. 42

L’ensemble de trois chansons profanes est composé autour de l’année 1860. Les textes des deux premières pièces sont tirés de poèmes allemands du début du XIXeme siècle. Le texte de la troisième pièce (« Darthulas Grabesgesang » : « Chant funèbre de Darthula ») est quand à lui adapté d’un ancien poème celte.

La partition est à six voix, trois pour hommes et trois pour femmes.

Partition

1. Abendständchen

Hör, es klagt die Flöte wieder,
Und die kühlen Brunnen rauschen,
Golden wehn die Töne nieder,
Stille, stille, laß uns lauschen!

Holdes Bitten, mild Verlangen,
Wie es süß zum Herzen spricht!
Durch die Nacht die mich umfangen,
Blickt zu mir der Töne Licht.

1. Sérénade

Écoute, la flûte émet à nouveau des sons plaintifs,
Et les fontaines fraîches bruissent,
Les sons d’or retombent;
Silence, silence, laisse-nous écouter !

Charmantes prières, tendres désirs,
Comme cela parle doucement au cœur !
À travers la nuit qui m’entoure
La lumière des sons me regarde.

2. Vineta

Aus des Meeres tiefem, tiefem Grunde
klingen Abendglocken, dumpf und matt.
Uns zu geben wunderbare Kunde
von der schönen, alten Wunderstadt.

In der Fluten Schoß hinabgesunken,
blieben unten ihre Trümmer stehn.
Ihre Zinnen lassen goldne Funken
widerscheinend auf dem Spiegel sehn.

Und der Schiffer, der den Zauberschimmer
einmal sah im hellen Abendrot,
nach der selben Stelle schifft er immer,
ob auch ringsumher die Klippe droht.

Aus des Herzens tiefem, tiefem Grunde
klingt es mir wie Glocken, dumpf und matt.
Ach, sie geben wunderbare Kunde
von der Liebe, die geliebt es hat.

Eine schöne Welt ist da versunken,
ihre Trümmer blieben unten stehn,
lassen sich als goldne Himmelsfunken
oft im Spiegel meiner Träume sehn.

Und dann möcht ich tauchen in die Tiefen,
mich versenken in den Wunderschein,
und mir ist, als ob mich Engel riefen
in die alte Wunderstadt herein.

2. Vineta

Du plus profond de la mer
Des cloches vespérales résonnent, sourdes et faibles,
Et nous relèvent la présence merveilleuse
De la vieille et splendide cité enchantée

Englouties au sein des flots,
Ses ruines sont encore dressées.
Ses créneaux laissent des étincelles d’or
Resplendir à la surface de l’eau.

Et le marin, qui a vu le scintillement magique
Un jourdans la lumière claire du soleil couchant,
Navigue ensuite toujours vers le même endroit,
Même si les écueils menacent alentour.

Des profondeurs de mon cœur
Résonne sourdement et faiblement comme des cloches.
Ah, elles révèlent l’existence merveilleuse
De l’amour qui fut le sien.

Un monde splendide y est englouti,
Ses ruines y sont encore dressées;
Ils laissent souvent des étincelles d’or
Scintiller sur le miroir de mes rêves.

Et je voudrais plonger dans les profondeurs,
Me noyer dans le reflet merveilleux,
Et il me semble que les anges m’appellent Dans la vieille cité enchantée.

3. Darthulas Grabesgesang

Mädchen von Kola, du schläfst!
Um dich schweigen die blauen Ströme Selmas!
Sie trauren um dich, den letzten Zweig
von Thruthils Stamm!

Wann erstehst du wieder in deiner Schöne?
Schönste der Schönen in Erin!
Du schläfst im Grabe langen Schlaf,
dein Morgenrot ist ferne!

Nimmer, o nimmer kommt dir die Sonne
weckend an deine Ruhestätte: “Wach auf!
Wach auf, Darthula!
Frühling ist draußen!

“Die (lauen) Lüfte säuseln,
Auf grünen Hügeln,  holdseliges Mädchen,
Weben die Blumen!
Im Hain wallt sprießendes Laub!”

Auf immer, auf immer, so weiche denn, Sonne,
Dem Mädchen von Kola, sie schläft!
Nie ersteht sie wieder in ihrer Schöne!
Nie siehst du sie lieblich wandeln mehr.

3. Chant funèbre de Darthula

Fille de Kola, tu reposes !
Autour de toi les fleuves bleus de Selma se taisent !
Ils te pleurent, toi la dernière
de la race des Thruthil.

Quand renaîtras-tu dans ta beauté ?
Toi la plus belle des belles d’Erin !
Tu dors du long sommeil de la tombe,
loin est ton aurore !

Plus jamais, le soleil ne viendra
t’éveiller à ta demeure : « ouvre les yeux !
Réveille-toi, Darthula !
Le printemps est là !

Les brises murmurent doucement
sur les vertes collines, gracieuse jeune fille,
les fleurs s’agitent !
Dans les bois frémissent les jeunes feuilles !»

Éloigne-toi à jamais, soleil,
de la fille de Kola qui dort !
Elle ne renaîtra plus jamais dans sa beauté !
Tu ne la verras plus jamais se promener gracieusement.

Source

18 et 19 mai 2019 – Concerts « Amours sublimés »

Les 18 et 19 mai, nous présentions le concert « Amours sublimés ». Merci au public, venu en nombre pour nous écouter !


Les 18 et 19 mai 2019, le Chœur Eolides, sous la direction de Benjamin FAU aura le plaisir de vous présenter le spectacle « Amours sublimés …. l’incroyable histoire du couple Schumann et de Johannes Brahms ».

Clara et Robert Schumann, elle, reconnue de son vivant comme la plus grande pianiste de son temps, lui l’un des plus grands compositeurs du romantisme allemand. La force et la complexité de leur amour est hors du commun, tant leur admiration mutuelle était grande. Comment deux individus si exceptionnels ont essayé du mieux qu’ils ont pu de vivre leur amour au quotidien après un mariage obtenu de haute lutte contre l’avis du père de Clara. La rencontre, quelques années plus tard, d’un jeune prodige de 20 ans va les bouleverser tous les deux pour le restant de leurs jours. Un jeune prodige du nom de Johannes Brahms…

Nous vous attendons nombreux pour venir découvrir cette histoire qui sera le fil conducteur d’un programme musical comprenant une diversité de pièces du couple Schumann et de Brahms (Lieder pour piano et voix, chœurs a cappella, avec piano, musique profane et sacrée).

Le chœur sera accompagné par le pianiste Guillem Aubry, ainsi que par la
mezzo soprano Astryd Cottet, qui interprétera entre autres le cycle de lieders « Frauenliebe und Leben » de Robert Schumann.

Les concerts auront lieu :

Libre participation

1er décembre 2018 – Messe de la délivrance

Le Chœur Eolides et le Chœur du Mesnil, sous la direction de Benjamin FAU, ont le plaisir de vous convier à leur concert du Samedi 1er décembre 2018 à 16h00.

À l’occasion du centenaire de la Première Guerre Mondiale, nous donnerons la Messe de la délivrance de Théodore Dubois. Cette œuvre méconnue a été achevée en 1918 à Paris. Dans un style classique emprunt de solennité et d’espoir, la Messe de la Délivrance célèbre la paix retrouvée.

Le grand chœur sera pour cette occasion accompagné de deux solistes, de deux orgues et d’un quintette à vent.

Rendez-vous à l’église Notre-Dame-des-Blancs-Manteaux, 12 rue des Blancs-Manteaux 75004 Paris, le Samedi 1er décembre 2018 à 16h00.

Libre participation.

Plan d’accès :

Programme de la saison 2018-2019

La saison 2018-2019 du Chœur Eolides sera articulée autour de deux programmes musicaux, et plusieurs évènements remarquables.

La fin de l’année 2018 sera consacrée à la Messe de la Délivrance de Théodore Dubois (1837-1924).

Cette œuvre méconnue a été achevée en 1918 à Paris au lendemain de la fin de la 1ère guerre mondiale.  Dans un style classique emprunt de solennité et d’espoir, la Messe de la Délivrance célèbre la paix retrouvée. Elle invite également au recueillement, suite à cette « grande guerre » qui reste une des plus grande hécatombes de l’histoire moderne.

L’œuvre sera donnée en concert conjoint avec le Choeur du Mesnil, également dirigé par Benjamin FAU, le samedi 1er décembre à 16h30, à l’église des Blancs Manteaux à Paris. Cette présentation s’intègre dans le cadre des célébrations du centenaire de la fin de la 1ère guerre mondiale.

Des janvier 2019, le chœur travaillera sur un programme romantique.  Celui-ci sera présenté au public lors d’un spectacle « Dans l’ombre de Schumann ». Le programme se situera autour des œuvres de Mendelssohn, Brahms, Clara et Robert Schumann.

En juin 2019, le chœur se déplacera à Varsovie dans le cadre d’un échange et de concerts communs avec un chœur polonais. Nous chanterons des œuvres a cappella des XIX et XXème siècles.

Dubois – Messe de la délivrance

Éléments biographiques

Théodore Dubois (1837-1924) est  contemporain de Gabriel Faure et de Camille Saint-Saëns. Il est comme eux une figure éminente de la vie musicale française dans toute la seconde moitié du 19ème siècle.

Théodore Dubois est né dans l’Indre et issu d’un milieu très modeste. Très jeune, il fait rapidement preuve de bonnes dispositions pour la musique.  Il montre aussi une étonnante capacité de travail qu’il exploita durant une longue vie entièrement dédié à son art. Après des études musicales commencées à Reims, il intègre le conservatoire de Paris. Il obtient tous les premiers prix avant de remporter en 1861 le premier Grand Prix de Rome de composition. Théodore Dubois devient organiste à la Madeleine. Il assurera également à partir de 1896 et pendant dix ans la fonction de directeur du conservatoire de Paris. A partir de 1905, il mènera une vie plus calme, dédiée à la composition et à l’édition de ses œuvres. Il meurt en 1924.

Théodore Dubois est toujours resté fidèle à un art musical issu de la tradition romantique et fermement ancré dans le XIXème siècle. Le langage de ce compositeur alors âgé de 60 ans  n’a pas suivi les bouleversements apparus au début du XXème siècle. C’est cela qui explique que, au temps de Ravel et de Debussy, on ait boudé sa musique. Elle a en effet progressivement disparu des programmes de concerts jusqu’à tomber dans l’oubli, hormis une toccata pour orgue et un oratorio : « les Sept paroles du Christ ».

Pédagogue reconnu, il a laissé un célèbre Traité d’harmonie qui est encore une référence de nos jours. On observe cependant un mouvement de redécouverte de ce compositeur et parmi une œuvre riche de plus de 500 compositions. Parmi elles certains véritables chefs d’œuvres restent encore à faire entendre.

A propos de la messe de la délivrance

Lorsque la 1ère guerre mondiale éclate en 1914, Théodore Dubois est âgé de 67 ans. Il est alors retiré de la vie publique depuis plusieurs années. Il va vivre la Grande Guerre de l’intérieur et va tenir presque quotidiennement un journal assez précis. Le 22 juin 1918 on y trouve cette mention :

« Je travaille un peu à une messe dont la première audition aurait lieu à la cathédrale d’Orléans, si nous sommes vainqueurs. Son titre serait : Messe de la délivrance. Que Dieu m’inspire et veuille que ce soit bientôt »

La délivrance fait autant référence à la délivrance du pays qu’au fêtes de la délivrance qui ont lieu tous les ans à Orléans lors des fêtes Johanniques.

L’écriture de l’œuvre commence à Terrasson, en Dordogne, et s’achève le 12 décembre 1918 à Paris, peu de temps après l’armistice. Le style de cette messe est proche de celui de ses Oeuvres des années 1880-1890. C’est un style très classique et comme un héritage des grandes messes viennoises de Schubert.

Outre l’ordinaire de la messe latine, Théodore Dubois ajoute deux mouvements de circonstance :

  • une entrée brillante de cuivre composée sur le texte du Cantique de Judith (bien de circonstance)
  • un hymne en hommage à la république (Domine Salvam fac Rempulicam)

La messe sera créée à la Cathédrale d’Orléans le 8 mai 1921 à l’occasion de l’anniversaire de la Délivrance d’Orléans par Jeanne d’Arc (8 mai 1429) et redonnée à l’église de la Madeleine le 22 novembre 1922, moins de deux ans avant le décès du compositeur, à plus de 80 ans.

Saint-Saëns – Ave verum

Cette oeuvre a été composée entre 1860 et 1865 lorsque le compositeur était organiste à l’église de la Madeleine à Paris.

Partition

Ave, verum corpus
Natum de Maria Virgine :
Vere passum, immolatum
In cruce pro homine :
Cuius latus perforatum
Unda fluxit cum sanguine :
Esto nobis praegustatum,
In mortis examine.
Amen
Salut Vrai corps
Né de la Vierge Marie
Ayant vraiment souffert et qui fut immolé
Sur la croix pour l’homme
Toi dont le côté transpercé
Laissa couler l’eau et le sang
Sois pour nous un réconfort
Dans l’heure de la mort.
Amen

Strauss – Trüb blinken nur die Sterne

On peu trouver, parmi les œuvres de jeunesses du compositeur, sept chœurs a capella dédiés à son bien-aimé père. Strauss a tout juste 16 ans et utilise déjà un langage très expressif. Il met en œuvre tous les moyens à sa disposition pour peindre l’atmosphère mélancolique du poème d’Adolf Böttger (1816 – 1870)

Trüb blinke, nur die Sterne,
wohin das Auge sieht,
wenn unser Liebstes fern
zur kalten Fremde zieht.

Die Herzen, die entbrennen
in liebesel’ger Lust,
empfinden erst beim Trennen
die Öd’ in ihrer Brust.

Frühling und Rose küssen
und kosen sich nicht satt,
ach ! Wenn sie scheiden müssen
fällt traurig Blatt auf Blatt.

Les étoiles brillent, tristement,
aussi loin que le regard se porte
quand notre amour s’en va
dans un lointain froid.

les coeurs qui s’enflamment amoureusement,
ne ressentent un vide
dans leur poitrine
qu’au moment de la séparation.

Printemps et rose, de s’embrasser
Et de déguster, ne se lassent pas,
Ah – quand il faut se quitter,
Tombent tristement, les feuilles.

Schubert – Terzetto D80

Cette oeuvre de Schubert date de 1813 : le jeune Franz a alors 16 ans et il compose (poème et musique) cette courte cantate pour guitare et choeur d’hommes en l’honneur de la fête de son père, qu’il affectionnait tant.

Schubert étant lui même guitariste, cette cantate a été donnée par le jeune compositeur à la guitare accompagnant ses frères qui ont chantés les parties de choeur. Cette courte pièce a le mérite de nous faire découvrir un aspect bien moins connu de la musique de Schubert.

Partition Basse

Partition Tenor

Ertöne Leier
Zur Festesfeier !
Apollo steig’ hernieder,
Begeistre uns’re Lieder.

Lange lebe unser Vater Franz !
Lange währe seiner Tage Chor !
Und im ewig schönen Flor
Blühe seines Lebens Kranz.

Wonnelachend umschwebe die Freude
Seines grünenden Glückes Lauf.
Immer getrennt vom trauernden Leide,
Nehm’ ihn Elysiums Schatten auf.

Endlos wieder töne, holde Leier,
Bringt des Jahres Raum die Zeit zurück,
Sanft und schön an dieser Festesfeier.
Ewig währe Vater Franzens Glück !

Lyre, résonne
Pour célébrer cette fête !
Apollon descends ici-bas,
Anime nos chants.

Longue vie à notre père Franz !
Que longtemps dure le choeur de ses jours !
Et dans une floraison d’une beauté éternelle
Fleurira la couronne de sa vie.

Riante de plaisir, que la joie environne
Le cours de son bonheur verdoyant.
Pour toujours séparé de la douleur et du deuil,
Que l’ombre des Champs-Elysées l’accueille !

A l’infini résonne à nouveau, douce lyre,
Quand la course de l’année ramène ce moment,
Douce et belle en cette célébration de fête.
Qu’éternel soit le bonheur de notre père Franz !

Rodrigo – Dos canciones sefardies

1. Malato está el hijo del rey

Malato está el hijo del rey
Malato que non salvaba,
siete doctores lo miran,
los mejores de Granada.

Cien ya suben, cien ya baxan,
ninguno le hase nada.

Le fils du roi est malade,
D’une maladie que ne soigne pas,
sept docteurs qui l’on osculté,
les meilleurs de Grenade.

2. El rey que muncho madruga

El rey que muncho madruga,
onde la caza.
el rey que muncho madruga !
Le roi qui se levait tôt,
pour aller à la chasse.
Le roi qui se levait tôt !

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